Les
Verviétois ne se souviennent pas toujours que leur ville fut, il y
un siècle et demi, une des plus riches du pays : Verviers était une des
capitales mondiales de l’industrie de la laine et connue partout à ce titre,
c’est cette richesse (et le travail de nos aïeux dans les usines …) qui
explique l’existence des beaux quartiers des boulevards et des
grands bâtiments qui constituent son patrimoine (Grand Poste, Grand Théâtre,
Gare centrale, églises St Remacle ou Ste Julienne, etc).
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Axel (à gauche) et Franck (à droite) |
Axel
Ruhomaully est belgo-mauricien et il partage son temps entre la Belgique et
l’Ile Maurice. Son ami et collègue, Franck Depaifve, est quant à lui d’origine
française, aujourd’hui basé à Bruxelles. Leur formation de photographe leur
offre une sensibilité particulière à l’image et aujourd’hui, ensemble, ils
rayonnent dans toute la Wallonie à la recherche de belles histoires.
Méta-morphosis, révélateur de fierté
contagieuse
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Ouvrage sur le Charbonnage du Hasard |
Leur
projet démarre il y a deux ans, lorsqu’ils découvrent le Charbonnage du Hasard
à Cheratte. Tout d’abord séduits par la photogénie des lieux, ils imaginent
très vite coupler cela au recueil de la mémoire des mineurs. Grâce à Lucciana,
une surveillante de l’école de Cheratte, ils entrent rapidement en contact avec
les petits-enfants des mineurs puis, par leur intermédiaire, avec les mineurs eux-mêmes.
« Très
vite, on s’est dit qu’il fallait qu’on arrive à mettre tout ce patrimoine
industriel en lumière de manière exceptionnelle et belle avec un regard
esthétique et artistique différent de manière à toucher le plus de monde
possible tout en intéressant les principaux concernés que sont les mineurs et
les enfants ».
Durant
un an et demi, le projet prend de l’ampleur, mobilisant des artistes (de renom
et locaux) pour concevoir un ouvrage original mêlant des univers artistiques
aussi variés que la bande dessinée, la photographie, le street-art ou l’urban
sketching.

Le
succès rencontré par ce premier projet pousse davantage les deux artistes à
concevoir Méta-morphosis comme « une agence d’ingénierie culturelle et
artistique ».
« Jacques
était un guide absolument extraordinaire ! On a rencontré tous ses acolytes,
qui s’occupent avec lui des machines, donc des pensionnés, des mécaniciens, et
autres. On a d’abord commencé à faire leurs portraits et ensuite on a pu
recueillir leurs histoires ».
Pour
les photographies des machines, trois à quatre heures de préparation des
lumières par photo furent nécessaires pour les mettre en lumière de la
meilleure façon qui soit.

Ainsi sublimées, nos machines verviétoises sont aujourd’hui
exposées dans le prestigieux hôtel Sofitel, à Bruxelles.
Au-delà de l’exposition, les bijoux industriels verviétois
trouveront aussi place dans un ouvrage pour lequel les deux hommes sont
toujours à la recherche de talents voulant contribuer à sa création.
« On veut aller chercher de grands talents
internationaux mais aussi prendre des talents locaux qui pourront se servir de
cette vitrine comme d’un tremplin ».
Pour découvrir les machines :
L’exposition photographique se
tient à l’hôtel Sofitel Brussels Le Louise, au 142, avenue de la Toison d’Or,
jusque fin octobre.
La réserve véritable du Solvent
est quant à elle visitable sur demande auprès des Musées communaux (tel :
087/33.16.95)
Pour en savoir plus sur
Méta-morphosis
La page facebook : Méta-morphosis
Le site internet : http://www.meta-morphosis.org/
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