
On s’installe au milieu des coussins, des édredons et de la laine,
et Dominique me raconte avec passion l’histoire de son entreprise familiale.
Une histoire de
famille et de cœur
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Echantillons de laine des clients de DBC Wool |
Le papa de Dominique travaillait avec toute une équipe en
tant que négociant en laine mais il s’occupait également de la transformation
(réaliser des mélanges, les laver, appliquer des traitements spécifiques). Son
cousin travaillait avec son père et fut longuement formé aux techniques de la
laine.
« Moi, je suis arrivée un peu plus tard et je me suis
surtout occupée d’ouvrir l’entreprise en termes de visibilité, de
communication, de marketing. Il fallait trouver les nouveaux marchés et pour
cela, de nouveaux produits, donc orienter la société afin qu’elle suive son
temps. Je me consacre donc entièrement à la vente »
DBC Wool s’adresse à des clients partout dans le monde qui
sont intéressés par l’achat de la laine en gros (donc déjà lavée et traitée).
D’ailleurs, DBC Wool n’est pas vendue en Belgique.
« On vend à des entreprises fabriquant des matelas, des
oreillers, des couettes car notre laine est adaptée à ce produit. Mais il
n’existe plus ce type d’entreprises en Belgique donc on est quasiment à 100%
d’exportation ».
La quantité de laine belge est trop faible par rapport à la
quantité nécessaire pour la production de gros volume, c’est pourquoi DBC Wool
ne travaille pas avec de la laine belge.
« En étant au début de la chaine, les marges sont
toutes petites, donc on doit produire d’énormes volumes. On lave 1000 tonnes de
laine par an. Elle est importée de toute l’Europe pour être traitée et ensuite
réexportée ».
C’est en Asie que la marque trouve ses plus gros clients. Sa
notoriété est reconnue internationalement, notamment grâce à leur proximité
avec le client et leur travail sur-mesure pour chaque commande.
La marque a du évoluer avec son temps : avant elle
s’occupait des tapis mais il a fallu réagir lorsque le marché s’est effondré et
la reconversion s’est tournée vers la literie.
Avant que l’industrie du textile ne s’écroule, la
concurrence était encore rude à Verviers, laissant place à une petite
« guerre » entre commerçants.
« On devait se taire si on avait une nouvelle idée. Les
informations restaient enfermées. Le problème, c’est qu’avec ça, les clients ne
savaient pas ce qu’on proposait »
Ce problème est révolu aujourd’hui, essentiellement grâce au
site internet et aux divers communiqués qu’a réalisé Dominique pour faire
savoir ce qu’ils vendent à leurs clients.
Mais deux autres constats à propos de leurs produits en
vente avaient le don de frustrer Dominique…
« Lorsqu’on me demandait où trouver la laine dont je
vantais tant les mérites, je devais répondre qu’on ne vendait pas en Belgique
(…) et également, j’étais frustrée de ne pas acheter de la laine belge pour
confectionner nos produits »
Le problème, à l’époque, était que les éleveurs n’avaient
pas cette « culture » de la laine. Au même moment, Dominique
rencontre des gens de la FICOW (Fédération Interprofessionnelle Ovine et
Caprine Wallonne) et constate qu’une filière de la laine a envie de naitre.
Intéressée également par l’idée de mettre en place un réseau de laine belge,
elle se fixe comme objectif de réapprendre aux éleveurs et aux fournisseurs
tout le nécessaire pour cela.
« On est en 2010. On a fait une première collecte test,
beaucoup de réunions, de l’écolage et également instauré une relation de
confiance à l’égard de DBC Wool. Au bout de deux ans, la qualité de laine était
bonne et j’ai confectionné un premier produit 100% belge en utilisant notre
savoir-faire de lavage. C’est un produit moderne, très haut de gamme, qui fait
taire l’idée selon laquelle la laine, ça serait moche et que ça gratte ».
Ce produit 100% belge, c’est Lanado. Il est confectionné à
partir de six points de collecte dans toute la Belgique. Ce produit s’adresse
enfin à des particuliers, intéressés par des produits en laine réalisés en
circuit-court.
Dominique a de la
suite dans les idées
Pour l’avenir, Dominique va également proposer une couette
bio, des couvertures de couleurs et également une gamme bébé pour changer du
synthétique et du polar.
En pratique :
Site web : DBC Wool
La page de Lanado : Lanado
Site web : DBC Wool
La page de Lanado : Lanado
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