Né en 1955 à
Verviers, Freddy a fait ses études à l’Ecole Fonds-de-Loup (quartier
600/Fabriques), ensuite à l’Athenée et enfin à l’Université de Liège, en
Histoire bien entendu.
C’est à cette période qu’il milite contre le plan VdB,
contre le projet de viaduc sur la Vesdre, puis à la fin des années 70 dans
« Radio-Verviers » et pour les Fourons, en étant proche des métallos
FGTB et du Rassemblement wallon.
Il réalise son service civil en tant qu’objecteur de
conscience, travaille ensuite quelques années en tant qu’historien pour
l’Université, puis pour des centres de recherches à Bruxelles, avant d’intégrer
l’Institution Emile Vandervelde où il devient proche conseiller de Guy Spitaels
et de Robert Collignon.
En 1991, il décide de quitter le PS, ce qui ne l’empêchera
pas de devenir chef de cabinet de Collignon lorsque ce dernier devient Ministre
régional. Par la suite, il devient
directeur du TEC Liège-Verviers avant de retourner aux côtés de Collignon. Depuis
1999, il prend la tête de l’Institut du Patrimoine Wallon (IPW) dont il prendra
sa retraite en été 2017.
Habitant plusieurs années à Bruxelles, il reviendra sur
Verviers lors de sa rencontre avec Françoise Polis, son épouse, avec qui il eu
deux filles.
En 2012, il est promu « officier du mérite
wallon » (eh oui, cela existe) à la fois pour son action à la tête de
l’IPW et pour ses publications ou celles de l’IPW sur l’histoire
wallonne.
Freddy Joris compte déjà une vingtaine d’ouvrages rédigés et
publiés par ses soins, dont la majorité sur l’histoire verviétoise.
En 2015, l’image de Verviers se trouve malmenée et
caricaturée suite aux événements rue de la Colline, et il se dit qu’il peut
contribuer à redresser cette image en rappelant les faits d’hier, et surtout d’aujourd’hui,
qui permettent d’objectiver davantage la vision de notre ville. Ces petites
piqûres de rappel sont ainsi parues sur le site web de la ville (www.verviers.be) ainsi que sur leur page
facebook. L’engouement positif l’a poussé à approfondir la démarche pour que
cela devienne utilisable sans être rébarbatif.
Verviers en 120
rappels – un ouvrage de partage
Capture d'écran - reportage Télévesdre |
64 pages, 120 faits, une douzaine de lignes maximum par
faits. Clair et compréhensible, l’ouvrage se picore aisément, en suivant un fil
conducteur chronologique et en couvrant tous les domaines (vie sociale,
économique, urbaine, sportive, artistique...).
De page en page, même le lecteur le plus calé en histoire
Verviétoise ne pourra manquer d’y apprendre quelque chose de nouveau tant le
nombre de domaines couverts est large ! Sans table des matières, chacun
pour voguer de découverte en découverte.
Edité par ses soins à l’Edition des Champs, Freddy Joris se
laisse la liberté de rédiger et publier comme il l’entend. Bien entendu, sur
ses fonds propres, mais sans l’idée d’en vivre, juste de rentrer dans ses frais
et surtout de partager l’histoire locale au
plus grand nombre. Son prix plus qu’abordable de 8€ est évidemment un
autre atout de l’ouvrage.
Lucide mais fier
Fervent défenseur de sa ville, Freddy Joris affirme
cependant que celle-ci touche le fond et que ceux qui ne s’en rendent pas
compte, parmi les décideurs, sont probablement aveugles ou sourds. Verviers
paye, selon lui, un demi-siècle de mauvais coups économiques (l’effondrement du
textile, non anticipé par les patrons des années ’50), politiques (la fusion
scandaleusement politisée de ’76) ou encore urbanistiques (les folies
destructrices des années ’70 et toujours d’actualité depuis, au point que
Verviers était citée jadis comme contre-exemple par tous les experts en
urbanisme du pays, autant que Bruxelles).
Son ouvrage se veut être le porte-parole du tas de choses
positives et d’initiatives citoyennes qui continuent de fleurir aujourd’hui à
Verviers. Allez, en vrac, « les apéros verviétois », le site
« bestofverviers », la page facebook « fiers d’être
verviétois », les créateurs comme Herrmutt Lobby ou le groupe Guess What
que j’ai découvert il y a quinze jours à la MJ des Récollets, les lieux comme
le 66, la Chocolaterie, l’hôtel Verviers, le Conservatoire et ses plus de 2000
élèves, le dynamisme du Centre culturel régional qui a su surmonter d’être
privé du Grand Théâtre, les richesses méconnues des collections de nos musées,
les projets qui progressent comme le Musée Biolley, « Verviers ma ville
solidaire », les bénévoles qui restaurent les machines textiles au Solvent
(que la ville et l’ipw sont en train de racheter)…
> En pratique <
Les points de vente de l’ouvrage (8€)
- La traversée (rue Xhavée)
- Les Augustins (au pont du Chêne face à l’Harmonie)
- Au Fil d’Ariane (rue Henri Hurard)
- La librairie spécialisée de jacques Thonnard (place du
Marché)
- Libraire Thierry Baijot (avenue Desonay à Stembert),
- CTLM
- La maison du Tourisme
- Musées communaux.
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